Le cœur de la forêt est l'endroit où l'aube paraît pour verser le doux sable d'un espace magique et tendre de la première enfance.
C'est à cet étage médian et médiateur qu'est saisi le tragique de l'archipel des possibles.
La recherche du milieu originel perdu s'identifie absolument avec la recherche de la mère perdue.
Pour trouver un point élevé dans la lumière, il faut passer par
l'espace infime entre l'aube et l'avant-aube.
Nous n'avons point d'autre choix que cette mince lueur. L'enfance du monde est brève, instantanée.
Les sources et leurs secrets s'inscrivent dans une course meurtrière.
Certes, je n'en vois pas clairement les causes, mais j'entends la voix des étoiles qui s'enlarme et je reconnais dans ce qu'elle pleure ma propre désespérance.
Mort-mère donnée, comme une régulation automatique du vivre ensemble et du mourir.
Mort-mère reçue comme une culpabilité secrète !
La mort insupportable de ce que j'aime se noie dans les eaux sombres et profondes de l'inframonde.
Reste l'attente en un autre temps d'une lumière, d'une chance, quelque part près du lieu originel où éclosent les étoiles. En quelques secondes, ce serait reprendre la forme que l'on avait avant d'être né sur terre.
La mort est la mer nocturne la plus étrange du monde.
D'elle, on ne sait rien.
Hormis le fait qu'elle est restée divino-cosmique.
L'obscure plage d'elle revient de toutes les mers Atlantidiennes du fond de l'espace.